AlloVoisins s’arme dans la bataille des sites d’entraide entre voisins

Location de poussette, dépannage informatique ou encore aide au déménagement moyennant finance

Les Français ont pris  le pli de l’économie collaborative , se réjouit AlloVoisins.

La plate-forme nantaise d’échanges d’objets et de services entre particuliers indique que tous ses voyants sont au vert, ce qui lui a permis de boucler une nouvelle levée de fonds auprès de ses investisseurs historiques, dont fait notamment partie le groupe M6 à travers sa filiale RTL. La start-up vient ainsi de lever trois millions d’euros. Les capitaux investis dans la société depuis sa création en 2013 atteignent désormais 8 millions d’euros.

Recrutements à venir

AlloVoisins enregistrait 1,6 million d’utilisateurs fin 2017, grâce au référencement sur Google, à des posts sponsorisés en ligne et au bouche-à-oreille, principalement. La start-up indique que plus de 100.000 demandes sont postées chaque mois sur sa plate-forme. « Nous avons trouvé notre modèle d’acquisition d’utilisateurs. Ces nouveaux fonds vont nous servir à accélérer », indique Edouard Dumortier, le fondateur de la plate-forme. Il espère recenser 3 millions d’inscrits d’ici à la fin 2018. La start-up, qui emploie une vingtaine de salariés, doit aussi recruter entre cinq et dix nouveaux collaborateurs, en développement informatique et marketing notamment, pour avoir encore davantage de force de frappe face aux plates-formes concurrentes que sont par exemple Stootie et Nextdoor .

Modèle « freemium »

Par ailleurs, AlloVoisins  commence tout juste à monétiser sa plate-forme , disponible à la fois sur le web et sur mobile. L’entreprise, qui prélève une commission de 15 % lorsque le paiement est réalisé en ligne, a adopté fin janvier un modèle « freemium » : des options payantes sont proposées aux membres les plus assidus, pour accroître leur visibilité sur la plate-forme, par exemple.

Edouard Dumortier fonde énormément d’espoirs dans l’économie collaborative : « Il y a un réel engouement et je pense qu’on n’a encore rien vu. On est face à une tendance de fond, avec des réflexes qui sont en train de se créer. »

Source ://business.lesechos.fr/entrepreneurs